Jean-Christophe & Winnie, décevante adaptation de Disney du conte pour enfant

Si le petit ourson jaune de Shepard nous attendrissait dans sa version dessin animé, il ne charme plus personne en peluche parlante délavée au milieu d’un film plongé dans l’Angleterre des années 50. En salle mercredi.

En 1924 l’écrivain A.A Milne créait Winnie l’ourson, un conte illustré par les aquarelles de E.H Shepard un personnage intemporel toujours accompagné de ses acolytes, Tigrou, Porcinet, Bourriquet, Coco Lapin, Maître Hibou, Grand Gourou, Petit Gourou. Seul humain parmi ces animaux doués de parole, Jean-Christophe, un petit garçon, part à l’aventure avec eux.

Seulement, dans cette adaptation, le temps des siestes au soleil, des balades en forêt à la recherche de miel et des pique-niques dans des champs de fleurs s’est écoulé. Jean-Christophe (incarné par Ewan McGregor) est parti en internat, a grandi et a connu la guerre. Il a perdu ses illusions de l’enfance et s’est consacré à la réussite de sa vie professionnelle. La forêt bleue n’est plus qu’un lointain souvenir pour ce col blanc installé dans sa vie londonienne.

Un homme et son bêta d’ours

Jean-Christophe semble être au point de non-retour : il est préoccupé par l’avenir de la branche bagagerie de l’entreprise Winslow dont il est responsable et le lien est rompu avec sa femme et sa fille qu’il décommande à la dernière minute avant un week-end dans sa maison d’enfance. C’est à cet instant que Winnie réapparaît dans sa vie.

Et si le petit ourson jaune de Shepard nous attendrissait dans sa version dessinée ou animée, il ne charme plus personne en peluche parlante délavée au milieu d’un film plongé dans l’Angleterre des années 50. Pas mieux pour Tigrou ou Bourriquet semblables à des marionnettes doublées pourtant par les mêmes voix que celles du dessin animé. S’ensuit de longues scènes gênantes où peluches et monstres enfantins s’animent, le tout ponctué par les phrases plaintives de Winnie, ce « gros béta d’ours » comme le surnomme Jean-Christophe.

Côté humain, Ewan Mac Gregor n’est pas à son avantage ni en père de famille soucieux ni en adulte hébété, qui comprend enfin que l’important est de profiter de la vie et de consacrer du temps à sa famille. Point positif : la participation de Hayley Atwell (Agent Carter) qui interprète la femme de Jean-Christophe et de Bronte Carmichael qui joue sa fille Madeleine.

Et si le projet a mis plus de quinze ans à se mettre en place à l’initiative de Brigham Taylor, le producteur utilise le personnage emblématique pour un film en demi-teinte dont on peine à savoir à quelle tranche d’âge il est destiné tant il traîne en longueur.

Source : Le Figarodu 23/10/2018 par Agathe Moreaux



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