Agent Carter : nouvelle ville, nouveaux défis (2.01 & 02)
Après une mission réussie à New York, Peggy Carter est envoyée à Los Angeles auprès de l’agent Souza pour investiguer sur la mort mystérieuse d’une jeune scientifique. Cela était sans compter une machination dangereuse qui pourrait bien changer dramatiquement le destin de la meilleure des espionnes.
Après une saison dans les rues sombres et froides du New York des années 40, il est temps pour Peggy Carter de prendre quelques vacances là où les palmiers n’offrent pas assez d’ombre et où les paillettes d’Hollywood riment avec meurtres de sang-froid. De ce fait, Agent Carter s’offre un nouveau départ loin de la grisaille et redéfinit ses enjeux de façon concluante. Il n’y avait pas forcément beaucoup à attendre du déménagement à Los Angeles, mais cela marche étonnamment bien et favorise le sentiment de renouveau nécessaire pour que le show puisse continuer à fonctionner.
Ainsi, si Lady In The Lake (2.01) permet de reconnecter avec les personnages et apprendre de leurs allers et venues entre les deux saisons, l’épisode ne perd pas une seconde pour plonger le spectateur au cœur de l’action et réaffirmer Peggy comme étant la véritable force du récit. Non pas que tous les seconds couteaux ne soient pas intéressants, mais Hayley Atwell porte clairement la série sur ses épaules et il est toujours aussi plaisant de voir qu’elle ne rate pas une occasion pour nuancer la femme qu’elle incarne.
Sur ce sujet, si Peggy vivait en saison 1 dans un monde dirigé par les hommes, la seconde semble vouloir faire un pas en avant et donner un peu plus de poids à toutes les femmes gravitant autour de l’agent Carter. L’introduction de nouveaux personnages féminins comme Whitney Frost (Wynn Everett) ou Ana Jarvis (Lotte Verbeek), toutes les deux consistantes dans le propos qu’elles délivrent, prouve bien qu’Agent Carter n’en a pas fini de développer sa thématique féministe. Celle-ci ne donne plus l’impression d’être une réponse à la misogynie ambiante, mais bien de naitre d’une certaine force de caractère.
Cela n’empêche en rien Souza (Enver Gjokaj) et Jarvis (James d’Arcy) de briller à leur manière et de rester constants avec les développements opérés à leur égard. Il faut dire que leur dynamique avec Peggy n’a jamais semblé aussi juste qu’en ce début de saison et qu’il est dès lors excitant de découvrir la façon dont les scénaristes vont les faire évoluer face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin.
D’ailleurs, Agent Carter ne lésine pas non plus quand il s’agit de créer des enjeux intrigants, à mi-chemin entre drame individuel et menace mondiale. De ce côté, si la reprise s’évertue à poser tous ses pions sur l’échiquier, A View In The Dark (2.02) accélère considérablement la cadence pour offrir les retournements de situations nécessaires au bon décollage de l’intrigue. Il est simplement dommage que cela se fasse au détriment de la survie d’un personnage qui aurait pu être intéressant, mais l’ensemble a assez de substance pour ne pas décevoir et donner envie de revenir pour la suite de l’aventure.
Avec une introduction pareille, Agent Carter frappe fort et continue à surprendre par sa capacité à se renouveler tout en délivrant le divertissement attendu. Lady In The Lake et A View In The Dark sont clairement les deux meilleurs épisodes depuis le lancement de la série et il y a fort à attendre si le reste de la saison continue sur cette lancée. D’autant plus si les scénaristes poussent leur intrigue jusqu’à une connexion à l’univers d’Agents of S.H.I.E.L.D., comme pourrait le laisser penser certains éléments introduits au cours de cette explosive entrée en matière.
Source : Critictoo du 21/04/16 par Cyril