De retour dans la forêt des cent acres
La mode chez Disney ces dernières années, est d’adapter ses contes classiques en prises de vues réelles. L’univers de Winnie, inventé par Alan Alexander Milne en 1926, s’est arrêté alors que Jean-Christophe était encore jeune. C’est à cet instant, que débute cette réalisation de Marc Forster, qui est à l’opposé de ses précédents projets (World War Z et 007 Quantum), présentant une aventure inédite de l’ourson et de ses copains.
Jean-Christophe (Ewan McGregor), le petit garçon qui adorait arpenter la Forêt des Cent Acres en compagnie de ses adorables et intrépides animaux en peluche, est désormais adulte. Mais avec l’âge, il est devenu sérieux, délaissant la vie familiale au détriment de son travail, tout en perdant son imagination. Alors qu’il doit rester chez lui pendant que sa femme (Hayley Atwell) et sa fille (Bronte Carmichael) s’amusent à la campagne, il reçoit la visite impromptue de Winnie L’ourson lui demandant de l’aide afin de retrouver ses amis, dont il a perdu la trace.
Le récit reste simple démontrant une très grande leçon de vie : consacrer du temps de qualité auprès de ses proches. Son absence d’originalité m’a fait penser à la prémisse du long métrage « Capitaine Crochet » de Steven Spielberg ainsi qu’à une précédente production de Foster, « Voyage au pays imaginaire » . Certains passages, plus lugubres, pourraient effrayer les tout-petits. À l’exception des phrases enfantines sortant de la bouche de Winnie, ce n’est que dans le dernier tiers que le côté mielleux de l’histoire est mis en évidence.
Les effets spéciaux permettant aux animaux en peluche de prendre vie sont réellement réussis, notamment lorsqu’ils se déplacent. Leurs fourrures démontrent que les années ont passées, et qu’ils ne sont plus aussi mignons qu’autrefois.
L’interprétation d’Ewan McGregor est convaincante dans la peau d’un homme qui retrouve son cœur d’enfant. Par contre, la relation de son personnage avec son épouse semble forcée. Par chance, ils ont peu de scènes communes. La jeune Bronte Carmichael s’intègre très bien à cet environnement imaginaire.
Source : L’éveil du 11/08/18 par Sébastien Trottier