Hayley Atwell de Conviction : « C’est la 1ère fois que j’incarne un personnage aussi violent ! »
C’est une série qui n’aura pas dépassé le cap des 13 épisodes après sa faible audience aux Etats-Unis et qui n’aura pas non plus séduit un large public en France. Conviction n’aura donc pas…convaincu ! Dommage, la série disposait pourtant d’un certain potentiel. Et notamment grâce à la présence de Hayley Atwell, une jolie britannique dont nous n’avons pas fini d’entendre parler…
TeleZ.fr : Est-ce facile pour une actrice britannique de percer aux Etats-Unis ?
Hayley Atwell : Oui ! L’accent « british » aide beaucoup. Je ne sais pas si c’est l’effet Mary Poppins mais j’ai remarqué que les Américains sont encore plus amicaux avec nous. Dès que j’ouvre la bouche, je les sens plus réceptifs. Je compte bien continuer à profiter de la situation ! (rires)
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le personnage de Hayes Morrison, héroïne de la série Conviction ?
En tant qu’actrice, j’aime faire le grand écart. Ce rôle n’a rien avoir avec Peggy Carter dans la saga Captain America. Encore que, c’est une femme qui a un sacré caractère et qui ne se laisse pas marcher sur ses escarpins. Hayes Morrison n’est pas une minorité silencieuse. Quand elle a quelque chose à dire ou un message à faire passer, elle ne s’encombre pas de fioritures. C’est la première fois que j’incarne un personnage si violent dans sa façon d’interagir avec les autres. Verbalement, elle est très douée pour envoyer des flèches ! Elle est avocate, elle sait manier les mots. Elle se sert de ses facilités d’élocution comme d’une arme redoutable et redoutée. Pour elle, un tribunal, une cour de justice, c’est comme une arène. Elle est impitoyable !
Il lui vient d’où justement ce côté « rentre-dedans » ?
De son parcours de vie. Avant de plaider pour les autres, Haley a aussi eu à faire à la justice quand elle était plus jeune. Fille d’un ancien président des Etats-Unis, elle a connu l’enfer des paparazzis et de la drogue. Elle a aussi eu une vie dissolue. Parallèlement, c’est une femme brillante. Elle est allée à Harvard. C’est une bosseuse. C’est surtout quelqu’un qui ne jette jamais l’éponge. Ce sont ses qualités, sa pugnacité qui vont sauter aux yeux de Conner Wallance, le district attorney de New York (Ndlr : Dans de nombreuses juridictions aux États-Unis, un procureur de district ou District Attorney est un fonctionnaire élu ou nommé qui représente le gouvernement dans la poursuite d’infractions). Très vite ce procureur va lui proposer de la sortir de prison en échange d’un deal. En l’occurrence : diriger une unité spéciale chargée de réparer des erreurs judiciaires. D’un autre côté, Hayes n’est pas dupe. Elle sait pertinemment que si Wallace lui a fait cette offre, c’est parce qu’il a des ambitions politiques !
Préparation auprès d’une avocate
Comment vous êtes-vous préparée pour ce rôle ?
J’ai passé pas mal de temps avec une de mes meilleures amies qui est avocate à Kansa City. Je me suis rendue avec elle dans des tribunaux et j’ai vu comment elle réussissait à installer le doute dans l’esprit du juré et du juge ! C’est tout un art vous savez !
Vous n’avez pas le sentiment parfois que les brillants avocats feraient de très talentueux acteurs ?
Vous avez raison ! On dit souvent d’ailleurs que les avocats sont des acteurs qui n’ont pas réussi ! (rires) C’est peut-être d’ailleurs pour ça qu’ils sont si chers ! (rires). Ce sont des beaux parleurs qui arrivent toujours à trouver des failles. Dès qu’ils en trouvent une, ils s’y engouffrent. Un tribunal, c’est une arène ou un théâtre. Vous devez être convaincant et braquer la lumière syr un homme, une femme, qui, à un moment de sa vie, a emprunté une route différente des autres ! Sauf que dans un tribunal, les risques ne sont pas les mêmes. Au final, vous pouvez être privé de votre liberté ou être condamner à mort. C’est d’autant plus horrible lorsque la personne en question est victime d’une erreur judiciaire et malheureusement cela arrive plus qu’on ne le croit !
Conviction : mardi 3 octobre à 21h sur TF1 pour les derniers épisodes
Source : Télé Z du 26/09/17 par Frank Rousseau