Avec l’aide de l’Agent Carter, Captain America : The First Avenger mélange avec succès action, humour et romance

Retour en 2011 sous la direction de Joe Johnston qui avait pour responsabilité d’introduire Captain America : The First Avenger. Le long-métrage appartenant à l’univers cinématographique Marvel a pour vocation explicite de nous mener à The Avengers.

Cela aurait pu donc assez mal tourner pour Captain America, mais il n’en sera rien grâce à des aventures qui se dérouleront pendant la Seconde Guerre mondiale. D’ailleurs, l’introduction et la conclusion prenant place à notre époque sont très déconnectées du récit, au point qu’on pourrait presque penser qu’elles ont été rajoutées après. S’il n’y avait pas The Avengers et le besoin de ramener Steve Rogers dans le présent au plus vite, on pourrait les voir comme simplement dispensable.
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Quoi qu’il en soit, Captain America nous entraine dans les années 40 pour un combat idéologique où Steve Rogers et Red Skull – tous deux issus de la même expérience scientifique – représentent chacun les valeurs de chaque camp. Une opposition entre le Bien et le Mal dans sa forme la plus basique, pourrait-on même dire.

Pour autant, le scénario de Christopher Markus et Stephen McFeely ne nous offre pas un hymne patriotique, loin de là. Celui-ci délivre une critique de la propagande américaine à travers le parcours de Rogers, le soldat parfait jugé temporairement inutile, car unique en son genre. C’est là où le film trouve l’une de ses plus grandes forces, en mettant en scène le plus grand des héros, prêt à l’ultime sacrifice, au cœur d’une période particulièrement complexe et moralement ambigüe sur tous les fronts. Rogers n’en sortira pas indemne, mais restera l’homme qu’il est – soit un véritable modèle.

Si cela est possible, c’est avant tout parce que le personnage est diablement bien entouré. Servi par le génie de Howard Stark, épaulé par une équipe de soldats (certes sous-employée) au sein de laquelle se trouve son meilleur ami Bucky Barnes, et surtout toujours remis dans le droit chemin par l’inimitable Peggy Carter. Le mélange action, humour et romance de Captain America fonctionne aussi bien grâce à son personnage féminin principal fort. Plus que simple intérêt amoureux, elle est pleinement investie dans la guerre qui se déroule et participe au combat. Elle occupe donc une place notable dans le déroulement de l’intrigue. L’alchimie entre Peggy et Steve est aussi parfaitement dosée, ne poussant jamais trop loin, mais se faisant ressentir comme il faut.

Le long-métrage parvient, épaulé par quelques montages, à donner corps à l’univers de Captain America avec beaucoup d’énergie. Par contre, il faut le reconnaitre, les ambitions on ne peut plus classique de Red Skull – la conquête du monde par sa destruction massive – en feraient presque un adversaire trop banal malgré son apparence et l’idéologie nazie. Hugo Weaving ne craint pas de trop en faire pour bien véhiculer le fanatisme du personnage, même si au fond, le matériel qui lui est offert se révèle limité – et c’est encore pire pour Toby Jones.

Le contexte de l’époque permet au moins à Red Skull de se démarquer, et d’une certaine façon, le film dans son intégralité trouve une énergie différente, voire dépaysante, en prenant place dans les années 40. Les costumes et les décors participent à plonger dans une atmosphère particulière, alors que la réalisation de Johnston (qui fera d’ailleurs quelques références visuelles aux Aventuriers de l’Arche Perdue) se veut au service d’une histoire plus grande que ses personnages.

Captain America réussit alors à introduire son héros sans que celui-ci ne paie le prix de n’être au final qu’une introduction à The Avengers. Grâce à son contexte historique, le long-métrage trouve une force narrative et un style qui lui permet de se démarquer des autres films de l’univers cinématographique Marvel.

Un an après les évènements de Captain America… Agent Carter

Court-métrage de 15 minutes sorti en septembre 2013 (et disponible sur le Blu-Ray d’Iron Man 3), Agent Carter reconnecte avec l’héroïne de Captain America, un an après la perte de Steve Rogers. La guerre est finie et Peggy se retrouve derrière un bureau, à compiler des informations et supporter un patron misogyne incarné par Bradley Whitford.

Hayley Atwell endosse donc pour un petit quart d’heure le costume d’une des héroïnes les plus emblématiques de l’univers Marvel pour venir distribuer quelques coups bien placés à des méchants. Le format ne permet bien évidemment pas grand-chose, si ce n’est de délivrer une légère mais sympathique aventure à l’écriture un brin grossière qui offre une extension à l’univers de Captain America.

Malgré tout, ce court-métrage a tout de même la vocation d’illustrer ce qu’une femme dans la position de Peggy Carter doit affronter ; les obstacles sont plus difficiles à surmonter dans le sein même du bureau que sur le terrain lorsqu’il faut se débarrasser d’hommes de main. Hayley Atwell, comme à son habitude, justifie le coup d’œil.

Peggy Carter n’a pas fini de servir son pays, son histoire se poursuivra en 2015 sur ABC, au sein de la série Agent Carter.

La semaine prochaine, on parlera de Captain America : Le Soldat de l’hiver.

Source : Critictoo du 06/08/14 par Carole



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A propos de Hayley Atwell, actrice britannique
Hayley Atwell, née le 5 avril 1982 à Londres, Angleterre, est une actrice britannique. Après plusieurs téléfilms, elle obtient son premier rôle au cinéma dans Le Rêve de Cassandre de Woody Allen aux côtés d’Ewan McGregor et Colin Farrell. En 2008, elle apparait dans The Duchess avec Keira (…)
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